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Etudes et ProtectionEtudes régionales |
Les YvelinesLe Parc Départemental de la Boucle de MontessonLe Parc Départemental de la Boucle de Montesson s'étend sur une surface d'environ 600 hectares, dans la troisième boucle de la Seine, à une quinzaine de kilomètres en aval de Paris. L'Étang de l'Épinoche, au cœur du parc, est issu d'une ancienne ballastière d'extraction de granulats, exploitée par la Société GSM dans les années 1980. Il abrite l'une deux roselières les plus importantes de ce secteur des Yvelines, avec l'Étang du Corra, en forêt de Saint-Germain–en-Laye. Le Conseil Général des Yvelines a décidé de mettre en place un suivi naturaliste du site sur une période de quatre ans (2008-2011), concernant non seulement les oiseaux, suivis par des adhérents du CORIF depuis 1984, mais aussi deux autres taxons important en zone humide : les chiroptères et les batraciens. Ce suivi a pour but de connaître l’évolution et la diversité des populations sur le fondement d'un protocole simple, efficace et reproductible. Depuis 2008 les inventaires ont permis de recenser 64 espèces d'oiseaux, dont huit espèces patrimoniales, cinq espèces de chiroptères (toutes patrimoniales) et trois espèces d’amphibiens (dont une patrimoniale). Parallèlement, le Conseil Général a souhaité avoir une approche globale de l'intérêt ornithologique de ce secteur, au travers d'une synthèse des relevés ornithologiques effectués au cours de l’histoire du site. Une première synthèse ornithologique avait été réalisée, par le CORIF, pour le compte des sabliers, sur les années 1984 à 1995. Par la suite, le site a subi plusieurs évolutions avec le départ des sabliers, la construction de l'A14 et la création du Parc. Néanmoins, aucune mise à jour de ce document n'avait été entreprise.
C'est pourquoi le Conseil Général a souhaité la réalisation d'un nouveau travail de synthèse, portant sur plus de 1600 données, recueillies par les ornithologues du CORIF de 1998 à 2007. Les résultats obtenus portent sur 95 espèces. Parmi elles, on compte 48 espèces ayant niché au moins une fois sur la zone d'étude, soit un peu plus de la moitié du total des espèces contactées. 29 des espèces observées (soit 30,5% du total) sont considérées comme patrimoniales à l'échelon européen (18 espèces), national (2 espèces) ou régional (9 espèces). Le Parc Départemental de la Boucle de Montesson confirme donc son intérêt, tant pour la nidification des oiseaux que pour leur migration. Néanmoins, depuis 1998, et a fortiori depuis 1984, certaines espèces ont disparu, se sont raréfiées ou ont vu leur statut évoluer défavorablement, notamment en raison de la disparition de plusieurs habitats (tels que les friches ou les vasières), ainsi que du comblement des excavations creusées derrières le Domaine de la Borde. Si la disparition de la colonie d'Hirondelles de rivage paraît définitive, en raison de la disparition des fronts de taille, certains habitats pourraient être recréés sur le site. D'autres, encore présents à proximité de celui-ci, mériteraient d'être conservés. Ainsi préservé, le Parc Départemental constituerait excellent outil d'éducation à l'environnement et un atout majeur pour le département, dans la lutte en faveur de la biodiversité. Photo © Jean-Pierre Lair / Corif
La RNR du Mesnil-Le-RoiAprès avoir fait l'objet d'un inventaire en 2000, une partie des prairies humides (Les Prés du Marais) et des boisements alluviaux (Le Clos de la Salle) qui bordent la Seine, sur la commune du Mesnil-le-Roi étaient classés en Réserve Naturelle Volontaire (R.N.V.), par arrêté préfectoral en date du 31 octobre 2001. Le plan de gestion était établi en 2003. En 2005, un premier bilan était dressé, principalement élaboré à partir de données bibliographiques en ce qui concerne la faune. La Mairie du Mesnil-le-Roi a donc souhaité la réalisation d’un nouveau suivi écologique de 2008 à 2011, afin de mettre à jour le précédent inventaire et d’évaluer l’évolution des milieux, suite aux différentes mesures de gestion mises en place depuis la création de la réserve. Le CORIF a été chargé des recensements concernant l'avifaune et les chiroptères. En ce qui concerne les oiseaux, les inventaires ont été réalisés en utilisant la méthode des Indices Ponctuels d'Abondance, au cours de cinq inventaires menés de mars à septembre. Les chauves-souris, quant à elles, ont été déterminées lors de deux inventaires nocturnes, en avril et septembre, en enregistrant les ultrasons quelles émettent en vol pour se repérer en chasse. Trente trois espèces d'oiseaux ont été contactées sur les Prés du Marais, dont vingt-quatre espèces nicheuses. Le Clos de la Salle, d'une surface plus réduite et abritant un habitat moins varié, a accueilli vingt-six espèces d'oiseaux, dont treize espèces nicheuses. Trois espèces d'oiseaux peuvent être considérées comme patrimoniales : le Grèbe castagneux (nicheur, migrateur et hivernant rare en Île-de-France) dont un couple s'est probablement reproduit dans la noue des Prés du Marais, le Pic vert ("Affaibli" en Europe), noté nicheur à la fois sur les Prés du Marais et sur le Clos de la Salle (un couple sur chacun des deux sites), et la Mésange nonnette (En déclin en Europe) nicheuse sur les deux sites. Les inventaires chiroptères se sont révélés moins fructueux, avec seulement trois espèces contactées, toutes patrimoniales, tant sur les Prés du Marais que sur le Clos de la Salle : la Pipistrelle Commune, la Pipistrelle de Khul-Nathusius (détermination spécifique pas possible sur les enregistrements) et la Noctule commune. Afin de pérenniser, voire d'augmenter cette biodiversité, différentes préconisations de gestion sont proposées. Ces mesures, qui seront complétées et/ou précisées les années à venir, devront être harmonisées avec celles qui seront proposées pour les autres taxons (insectes, amphibiens et plantes). Elles permettront de conserver, voire d'augmenter la richesse faunistique et floristique du site, et donc d'accroître son intérêt pour les riverains et les écoles de la commune, notamment au travers d'animations ou de classes vertes. Photo © Jean-Pierre Lair / Corif
Inventaires naturalistes de l’Ile de la LogeLa commune de Port-Marly mène un projet d'aménagement d'un parc, sur l'extrémité nord de l'Île de la Loge. Afin de déterminer des espèces qui fréquentent le site et de mettre en place des mesures d'aménagement et de gestion les mieux adaptées à la pérennisation de cette biodiversité, la commune a décidé de confier au centre ornithologique Île-de-France un inventaire des oiseaux et des chauves souris. Ces inventaires ont permis de contacter trente-huit espèces d'oiseaux et deux espèces de chiroptères. Parmi les oiseaux, on compte cinq espèces patrimoniales : le Chevalier guignette, le Faucon crécerelle, le Martin-Pêcheur, la Mésange nonnette et le Moineau domestique. Les deux espèces de chauves-souris (la Pipistrelle commune et la Noctule commune) peuvent toutes deux être considérées comme patrimoniales, compte-tenu de leur statut de rareté ou de leur protection, à l'échelon européen, national ou régional. L'analyse des données les concernant montre qu'une bonne partie des contacts avec les chauves-souris ont lieu dans le boisement nord, ainsi que, dans une moindre mesure, dans la grande clairière centrale du paintball et à proximité de la maison abandonnée. Afin de pérenniser et de valoriser cette biodiversité, plusieurs mesures sont proposées. Le nord de la zone d'étude pourrait ainsi être consacré à la mise en valeur de la zone auprès du public. Le secteur du Paintball, quant à lui, doit conserver son aspect naturel. Les traces de cette activité doivent être supprimées et les zones ouvertes entretenues de façon à conserver leurs caractères. Néanmoins, quelques buissons pourront être plantés dans les deux plus grandes. Plus au sud, il est nécessaire de préserver un espace boisé dense d'une superficie d'au moins un ha, ponctué de petites clairières. Cette partie du boisement sera gérée de façon à limiter la progression du sous-bois et à conserver une zone de quiétude. De manière générale, sur l'ensemble de la zone d'étude, il convient de conserver les bois morts, les arbres à cavités et les arbres âgés, tout en évitant l'utilisation d'herbicides et d'insecticides. Photo © Jean-Pierre Lair / Corif
Etudes naturalistes du lit majeur de la Seine sur le territoire du contrat de Bassin de l’HautilCe bilan ornithologique et chiroptérologique a été réalisé dans le cadre de l'"étude diagnostique écologique et hydraulique du lit majeur de la Seine, sur le territoire de l'Hautil", commanditée par le Syndicat Intercommunal d'Assainissement de la région de l'Hautil. Les espaces naturels de la zone d'étude font aujourd'hui l'objet de nombreuses pressions, malgré la reconnaissance de leurs intérêts faunistiques et floristiques. Au cours de cette étude, 92 espèces d'oiseaux, dont 46 espèces patrimoniales, et cinq espèces de chauve-souris patrimoniales ont été inventoriées. La caractérisation des différents peuplements, et l'utilisation des différents habitats par les espèces patrimoniales, ont mis en avant l'intérêt des plans d'eau, des friches, des berges érodées des îles et de certains boisements. Le maintien des différents habitats paraît indispensable à la conservation des espèces patrimoniales sur la zone d'étude, et donc à la préservation du caractère "naturel" remarquable du site. Pour cela, différentes préconisations générales de gestion ont été émises. Cette étude a été complété en 2011 par un nouveau suivi chiroptérologique à Carrières-sous-poissy, sur les étangs de la Vieille Ferme et de la Gailotte, pour le bureau d’études Alisea. Photo © Jean-Pierre Lair / Corif
Inventaires naturalistes de l’ancienne Ile du DevantLa commune de Conflans Sainte-Honorine (Yvelines) a confié au Centre Ornithologique Île-de-France (CORIF) un suivi ornithologique et chiroptérologique de l'Ancienne Île de Devant. Située sur la Seine, l'île occupe une superficie d'environ 25,30 ha, aujourd'hui en grande partie boisée et rattachée à la berge sud de la Seine. On y trouve plusieurs types d'habitats, certains liés à son utilisation par l'homme (un port de plaisance, une zone de stockage de matériaux pour le bâtiment et des jardins potagers) et d'autres d'aspect plus naturel (boisement comportant de nombreux chablis, zones ouvertes herbacées et buissonneuses). Le suivi de l'avifaune a nécessité six prospections annuelles. Les chauves-souris ont été recherchées en enregistrant (en expansion de temps) les ultras-sons qu'elles émettent en vol pour se repérer, chasser ou communiquer entre elles. Trois passages ont ainsi été effectués, sur cinq points fixes, d'avril à septembre. Des sonagrammes ont ensuite été réalisés et analysés. Trois taxa de chauves-souris ont aussi été contactés sur le site. Il s’agit de la Pipistrelle commune, du groupe Pipistrelle de Kuhl / Pipistrelle de Nathusius et de la Noctule commune. Ces espèces sont toutes patrimoniales. Afin de pérenniser la présence de ces espèces, voire d'enrichir la biodiversité de la zone d'étude, plusieurs mesures de gestion ou d'aménagement ont été proposées, en cohérence avec les orientations figurant dans la fiche de classement du site, au titre de la loi du 2 mai 1930. Dans les secteurs boisés, Il est nécessaire de conserver les bois morts, les arbres à cavités et les arbres âgés, ainsi que les arbres qui accueillent du gui ou du lierre. Á la pointe ouest de l'île, il pourrait être envisagé d'ouvrir partiellement un petit fossé sur la Seine afin de créer une zone humide. Les zones ouvertes, quant à elles, doivent être entretenues de façon à ce qu'elles ne se referment pas. Lorsque des essences buissonneuses s'y sont développées, elles doivent être conservées. Pour leur gestion, les herbicides (notamment les anti-graminées) et surtout les insecticides doivent être évités. On leur préférera, par exemple, les méthodes de luttes biologiques. Les jardins potagers peuvent être de nouveau exploités en mettant en place un jardinage respectueux de l'environnement. Le vestige aval du bras Favé pourrait être entretenu et protégé afin de pérenniser son rôle de refuge pour les oiseaux d'eau et d'y implanter des activités d'éducation à la nature et à l'environnement. En raison de sa localisation sur la Seine (un axe de migration des oiseaux d'eau), l'Ancienne Île de Devant constitue une halte migratoire d'autant plus prisée que le site est calme et peu dérangé sur sa partie aval. La présence d'espèces patrimoniales, notamment nicheuses, confère à l'île un rôle non négligeable pour leur protection. Elle possède aussi de nombreux atouts et des potentialités qu'il est possible de mettre en valeur au travers de mesures d'aménagements et de gestion, appropriées.
Photo © Guy-Luc Choquene |
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