L'espèce du moisLa Mésange nonnetteLa Mésange nonnette, Poecile palustris. Famille des paridés Son nom vernaculaire nous donne une indication sur sa morphologie. Le terme « nonnette » vient de nonne et fait référence à la calotte noire de cette mésange, semblable à la coiffe des religieuses. Tandis que son nom latin « palustris » donne une indication sur son habitat. En effet palustris vient de paluster qui signifie « marécageux », « marécage », « marais » et par extension « qui vit dans les marécages, les marais ». ![]() Photo © T. Riabi / Corif Qui est-elle ?Avec un plumage dans les tons bruns clairs, cette petite mésange se reconnaît facilement grâce à sa calotte noire qui contraste avec ses joues blanches. Elle porte une bavette noire. Le mâle et la femelle sont identiques. Elle peut être confondue avec la Mésange boréale, qui est très semblable mais avec un chant différent. La Mésange nonnette est très curieuse et familière, elle peut se laisser facilement observer quand on la rencontre. Comme toutes les mésanges, la nonnette est très vive, nerveuse et reste difficilement au repos. Elle se nourrit à faible hauteur, dans les arbres, les buissons et les fourrés. Grâce à son bec d’omnivore, elle peut adapter son régime alimentaire à chaque saison. Tantôt insectivore, elle deviendra granivore dès l’automne pour ainsi trouver de la nourriture pendant cette rude période. C’est grâce en partie à ses cachettes de graines (par exemple entre les écorces des arbres) qu’elle arrive à se nourrir tout l’hiver. Elle peut venir se nourrir à la mangeoire. ![]() Photo © J. Coatmeur / Corif HabitatLa nonnette vit dans les forêts claires possédant un sous-bois arbustif dense, les bosquets, les parcs, les jardins, les vergers, les lisières forestières, les haies… Elle affectionne particulièrement les forêts en bord de cours d’eau où la densité des vieux arbres et des arbres morts est importante. PrintempsDès le mois de janvier, les mâles commencent à pousser leurs vocalises pour séduire ces dames. Le chant est composé d’une série rapide de « tsiu tsiu… » qui peut varier d’une strophe à l’autre, et est entendu du début de l’année jusqu’en juillet.
Les nonnettes aiment la vie à deux, elles sont fidèles et inséparables toute l’année. Le couple se forme au mois de mars et part à la recherche d’un endroit pour nicher. Comme toutes les « vraies mésanges », la nonnette est cavicole, il lui faut donc une cavité d’arbre pour se reproduire. Les petites anfractuosités des vieux arbres ont sa préférence. Le logement est ensuite aménagé par la femelle pour être douillet et confortable, et ainsi pouvoir accueillir les œufs (entre 7 et 10) de l’unique ponte du couple de l’année. Après une quinzaine de jours d’incubation, suivis d’une vingtaine de jours au chaud dans le nid, les jeunes nonnettes sortent ensuite de la cavité et continuent d’être nourries par les parents pendant encore deux semaines. C’est ensuite l’heure de prendre son émancipation et d’aller à la découverte des forêts. EffectifStatut francilien : nicheuse sédentaire, entre 50 000 et 100 000 couples. C’est une espèce spécialiste des forêts anciennes qui a perdu la moitié de ses effectifs nicheurs ces 20 dernières années en France. Bibliographie« Guide Ornitho », de Svenson, Mullarney et Zetterström Les passereaux d’Europe, Paul Géroudet 100 oiseaux communs nicheurs de France, Frédéric Jiguet Les oiseaux d’Ile-de-France, Le Maréchal, Laloi, Lesaffre |
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