La Belette , Mustela nivalis . Famille des Mustélidés.
De loin la belette est...
La Belette est le plus petit représentant de la famille des Mustélidés. Elle mesure entre 17 et 27
centimètres, dont 4 à 7,5 centimètres pour la queue. Les mâles sont généralement plus grands que les
femelles. Ils pèsent entre 70 et 130 grammes, contre 40 à 75 grammes pour les femelles. Les individus
méridionaux sont plus grands et plus lourds que les individus nordiques.
Outre la taille, la belette
se distingue de sa plus proche parente, l'Hermine, par une queue proportionnellement plus courte et
la couleur unie de sa queue; le bout de la queue de l'Hermine est noir.
Et de près elle est plutôt...
La Belette a un corps particulièrement mince et allongé, un long cou, une petite tête triangulaire, des yeux noirs
et de petites oreilles aplaties. Elle peut se faufiler dans un trou de 2 centimètres de diamètre pour les mâles et
de 1,5 centimètre pour les femelles. Sa gorge et son ventre sont blancs. Le reste du pelage est brun roussâtre. La
mue a lieu deux fois par an, au printemps et à l'automne. Son pelage est légèrement plus clair en hiver. Dans les
alpes, quelques individus deviennent même blancs.
L'aire de répartition de la Belette est très vaste : elle occupe quasiment toute l'Europe, le nord du Maghreb,
la majorité de l'Asie et de l'Amérique du nord. Elle a été introduite en Nouvelle-Zélande pour lutter contre les rongeurs et
y est aujourd'hui considérée comme invasive. En France, la Belette est commune à assez commune partout, sauf au cœur des grandes
agglomérations, comme à Paris, où elle est plus rare. Avec un peu de chance, elle peut être observée au pied du local du CORIF.
La Belette vit dans des habitats très variés : lisières de forêt, haies, talus, fossés, friches, jeunes boisements, landes,
vergers, parcs, habitations… y compris dans les grandes plaines céréalières de production intensive (où sa densité reste quand même
assez faible). Elle évite les terrains humides et les forêts denses. Elle gîte dans un tas de pierre, un trou de mur, ou un terrier de
rongeurs, où elle aménage un nid de feuilles, de plumes et de poils. La taille d'un territoire de Belette varie entre 4 et 30 hectares.
Un régime alimentaire varié
Les petits rongeurs (campagnols, mulots, souris…) constituent sa principale ressource alimentaire. Ils représentent 60 à 95 % de
ces proies et la densité de Belette est largement dépendante de leur densité. Lorsque les rongeurs sont rares, la Belette adapte son
régime alimentaire et chasse aussi de petits insectivores (musaraignes, taupes), des passereaux, de jeunes lapins, des amphibiens, des
reptiles et des invertébrés... Les œufs peuvent aussi être consommés et plus occasionnellement les vers de terre. Elle chasse de jour
comme de nuit, surtout à terre et dans les souterrains de ces proies, et constitue des réserves de nourritures. Chaque jour, elle doit
consommer un tiers de son poids pour survivre.
Vidéo : une belette en action
Démographie fluctuante
Les populations de Belette fluctuent selon des cycles pluriannuels, calés sur ceux des rongeurs dont elle dépend. Lorsque la densité
de rongeurs est importante, la densité des belettes est forte et inversement. Pour s'adapter à un accroissement des populations de rongeurs,
le nombre de femelles reproductrices et le nombre de portées augmentent. Une femelle peut faire jusqu'à 3 portées par an. Même si l'espèce
peut se reproduire toute l'année, les accouplements ont majoritairement lieu entre mars et juillet, avec un pic en avril-mai. La gestation
dure entre 34 et 37 jours. Les 3 à 9 jeunes sortent du nid à 4 semaines lorsque leurs yeux s'ouvrent. Ils ne sont plus allaiter entre un
mois et un mois et demi et s'émancipent à 3-4 mois. À cette date, la femelle peut être déjà gestante de la portée suivante. La mortalité
est très élevée, puisque 75 à 90 % des individus meurent chaque année. Les juvéniles, qui assurent le renouvellement de la population,
représentent 60 à 85 % des individus. Dans la nature, l'espérance de vie d'une Belette est de 3 ans.
Et en France?
En France, la Belette ne semble pas menacée, même si elle souffre de la fragmentation et de la disparition de ces habitats, de la diminution de
ces ressources alimentaires, due notamment à l'intensification agricole et à l'empoisonnement de ces proies, et de la prédation des chats
domestiques. Malgré son rôle essentiel dans la régulation des rongeurs, et notamment des campagnols, la Belette est encore considérée comme
nuisible en France.
Bibliographie
Sous la direction de FAYARD A., 1984.- Atlas des mammifères sauvages de France-SFEPM. p.124-125.
DELATRE P., 1987- La Belette (Mustela nivalis, Linnaeus, 1766) et l'Hermine (Mustela erminea, Linnaeus, 1758).SFEPM. p.1-35 (Encyclopédie des
carnivores de France, Espèces sauvages ou errantes, indigènes ou introduites, en métropole et dans les DOM-TOM).
DUQUET M., 1995 Inventaire de la faune de France Vertébrés et principaux invertébrés. NATHAN. p. 32.
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