L'espèce du moisL'Hirondelle de fenêtreOiseau des villes, oiseaux des champs...L'Hirondelle de fenêtre, Delichon urbica. Classe des Oiseaux, Famille des Hirundinidés. D'où vient son nom ?
Tout d'abord, "delichon" est l'anagramme de chelidon (nom grec de l'hirondelle)
ce qui indique un lien de parenté avec l'hirondelle des anciens et "urbica" vient
du latin urbicus (= de la ville). Aussi appeléeNorthern House-Martin (anglais) - Mehlschwalbe (allemand) - Huiszwaluw (néerlandais) - Hussvala (suédois) - Balestruccio (italien) - Avíon Común (espagnol) - Gorodskaya Lastochka (russe) - Oknowka (polonais) - Räystäspääsky (finnois) - Bysvale (danois) - Molnárfecske (hongrois) - Taksvale (norvégien) - Iwa tsubame (japonais) - Nhan hông trang Xibêri ( vietnamien) - Mao jiao yan (chinois) Comment l'identifier ?Presque exclusivement aérienne, elle ne se pose qu'au nid et au sol lorsqu'elle récolte la boue nécessaire à l'édification de son nid. Chez les adultes, le plumage noir bleuté du dos, du dessus des ailes, de la queue et
de la calotte, tranche aisément avec le blanc du croupion, du ventre, du dessous des ailes
et de la gorge. Elle se distingue au premier coup d'oeil des autres espèces d'hirondelles
franciliennes par son croupion blanc. Sa queue courte est échancrée et dépourvue de filets.
Visibles lorsqu'elle est posée au sol, ses pattes sont couvertes de plumes blanches. Elle
mesure entre 13,5 cm et 15 cm de longueur. ![]() Photo © J.C. Morin / Corif Le plumage des juvéniles est plus terne. Les rémiges sont liserées de pâles, la gorge et
le haut de la poitrine sont gris brunâtre sale, la base du bec est un peu jaune (contrairement
au bec noir des adultes). Bruyante, surtout en colonies. Incessants "prri" secs avec diverses variantes. Dérangée, elle émet un "tchèrr" plus aigu. Son chant ressemble à un gazouillis assez gracieux non structuré.
A ne pas confondre avec…Le Martinet noir (Apus apus) ![]() Photo © Corif ![]() Photo © J. Coatmeur / Corif Le Martinet noir est entièrement noir, pourvu d'ailes en forme de faux et d'une queue fourchue. Il ne fabrique pas de nid, mais utilise une cavité ou une fissure (dans les cheminées, bords des toits). L'Hirondelle rustique (Hirundo rustica) ![]() Photo © A. Bloquet / Corif ![]() Photo © A. Bloquet / Corif L'Hirondelle rustique a le dessus du corps noir bleuté, reflet rouge foncé sur la tête, large collier noir, ventre blanc et queue échancrée pourvue de longs filets. Nid de boue et de paille dans des étables, sous les ponts. L'Hirondelle de rivage (Riparia riparia) ![]() Photo © L. Spanneut / Corif ![]() Photo © J. Coatmeur / Corif L'Hirondelle de rivage est plus petite, fréquente les plans d'eau. Le dessus de son corps est gris brunâtre terne, dessous blanc avec une bande pectorale gris brunâtre et dessous des ailes sombres. La queue est légèrement échancrée. Elle niche en colonies en creusant une galerie dans une paroi (sablières, talus des rivières). Quelques chiffresCette hirondelle a vu ses effectifs parisiens diminuer depuis le XIXème siècle, mais demeure
bien représentée dans la capitale. Les plus importante colonies sont à Auteuil, à la Muette,
au palais de Chaillot, au Louvre et à la Villette. Un oiseau migrateur emblématique...Strictement insectivore, l'hirondelle migre vers l'Afrique parce qu'elle ne trouve pas
suffisamment de nourriture pour passer l'hiver. Cette visiteuse d'été arrive en région parisienne en avril-mai (migration prénuptiale).
Certaines bien plus précoces, pointent le bout de leurs ailes dès le mois de février ! Après avoir récupéré des forces, les couples commencent à se former
Ainsi, lors
de la parade nuptiale, vous pouvez observer le couple se faire face en vol se
touchant pratiquement du bec et perdre de l'altitude dans la même position. Fenêtre ou parois rocheuses, ville ou campagne...
L'Hirondelle de fenêtre niche généralement en colonies, surtout en agglomération, mais aussi
sur les parois rocheuses des régions inhabitées. Sans être dérangée par la circulation,
ni les activités humaines, elle bâtit un nid de terre à l'extérieur des bâtiments, sous
les avants-toits, balcons ou angles des fenêtres. De la boue et de la salive...Le mâle choisit l'emplacement du futur nid et maçonne une construction d'aspects granuleux
qu'il défend contre les voisins. Ce nid est une demi coupe constituée de particules de boue
et de salive et de petits graviers consolidés par les fibres végétales, avec une
petite ouverture d'environ 2 cm de diamètre dans sa partie supérieure. Les 1ères pontes débutent dès la fin de la construction du nid.![]() Photo © L. Bokor / Corif ![]() Photo © F. Lelievre / Corif Les 4 ou 5 œufs blanc mat sont couverts (incubation) durant 2 semaines (15 à 16 jours)
de fin mai, début juin jusqu'en août. Les petits restent dans le nid (nidicoles) et ne
s'envolent qu'au bout de 3 semaines environ (19 à 25 jours). Après la période de nidification, il est temps de remplacer les plumes usées par de nouvelles
plus résistantes : c'est la mue ! Les Hirondelles de fenêtre se regroupent régulièrement sur des fils
téléphoniques et forment des "dortoirs" dans les arbres, avant de partir en migration
post-nuptiale ; contrairement aux Hirondelles de rivage et rustiques qui se regroupent dans
les roselières. Les hirondelles sont-elles menacées ?Les hirondelles jouent un rôle important dans la régulation des populations d'insectes
volants comme les moustiques par exemple. Très sensibles aux perturbations de l'environnement (
urbanisation, pollutions), elles représentent un indicateur de santé de la nature. Les causes naturelles de mortalité ne manquent pas : le climat (le froid ou les fortes pluies
persistantes les privent de nourriture), les prédateurs (chats, lérots, éperviers, etc.),
les moineaux qui prennent leurs nids et expulsent les œufs et les jeunes, ou les parasites
qui entraînent la perte de nichées (acariens, tiques). L'homme entraîne également de nombreuses pertes par la modification des habitats des Hirondelles de fenêtre :
Pour les autres espèces d'hirondelles :
Comment les aider ?Les hirondelles et les martinets sont pourtant intégralement protégés en France. Ce régime de protection est issu de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature, aujourd'hui codifiée aux articles L411-1 et suivants du code de l'environnement et de l'arrêté ministériel du 17/04/1981 modifié le 05 /03/1989, fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Sont interdits entre autres : la destruction, la mutilation, la capture, l'enlèvement, la perturbation, la naturalisation, la transport, la détention, la mise en vente, l'achat d'oiseaux sauvages vivants ou morts et de leurs œufs.
![]() Photo © L. Bokor / Corif
Pour en savoir plus - Connaître et protéger les hirondelles d'Ile-de-France, Centre Ornithologique d'Ile-de-France, brochure.
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