L'espèce du moisLe Moineau FriquetLe Moineau Friquet, ou le double du Pierrot ...Le Moineau Friquet, Passer montanus. Classe des Oiseaux, Ordre des passériformes, Famille des Passeridés. Présentation
Le Moineau friquet est la seconde espèce de moineau qu'un francilien peut rencontrer
lors de ses balades naturalistes. Un Piaf énigmatiquePour l'identifier, son comportement peut également vous mettre sur la piste.
En effet, il est très remuant, tout du moins bien plus que le Moineau domestique.
D'ailleurs friquet en vieux latin signifie vif, éveillé (LIVORY). Il est également possible de l'identifier en tendant l'oreille. Ses cris ressemblent beaucoup à ceux du Moineau domestique, cependant ils sont plus forts et plus mélodieux. Et, contrairement au domestique, le friquet chante de petites phrases rudimentaires rappelant les vocalises du Bruant des roseaux (GÉROUDET). ![]() Photo © D. Robert / Corif Où le trouver ?Comme le Moineau domestique, le friquet est originaire des steppes. Ils ont tous deux profité de l'expansion de l'homme pour étendre leurs aires de répartition. Aujourd'hui, notre fringuant moineau possède une large répartition géographique
allant des Îles Britaniques au Japon, où il a cependant été introduit à de nombreux
endroits. Contrairement à son cousin le Moineau domestique, responsable des ambiances si caractéristiques des zones urbanisées, allant des fermes aux bosquets des plus grandes agglomérations, le Moineau friquet est un rural. Il fréquente les lisières de bois, les parcs et vergers et plus particulièrement les vieux arbres écorchés riches en cavités. En Île-de-France, on le retrouve aux abords des zones urbaines, dans lesquelles il s'aventure que très rarement. ![]() Photo © D. Robert / Corif Reproduction tout en douceurComme nous l'avons vu, contrairement au Moineau domestique qui possède un fort
dimorphisme sexuel, les Moineaux friquet mâle et femelle se parent d'un plumage
identique. Les conditions d'appariement sont donc probablement différentes entre
ces deux espèces. Les oisillonsEn mars ou avril, les oiseaux s'attellent à la construction du nid, où ils ne passent
plus leurs nuits. Il n'est pas rare qu'un couple choisisse de s'installer au sein
des aires de Milans, de Buses ou de Hérons. Malgré tous ces soins, la mortalité des jeunes est relativement élevée. Cependant,
elle est compensée par une seconde reproduction ayant lieu sur le même nid, préalablement
réaménagé. À la suite de la saison de reproduction, les jeunes et les adultes se regroupent en
bande plus ou moins dense pour arpenter les campagnes. Ils se retrouvent parfois
en association avec des verdiers, bruants ou pinsons. Nourriture écologique...Le friquet possède dans les grandes lignes le même régime alimentaire que le Moineau domestique. Cependant il consomme moins de céréale, et davantage d'insectes ou de graines de plantes sauvages souvent catégorisées comme "mauvaises herbes". ![]() Photo © D. Robert / Corif Evolution démographiqueLes résultats du programme national du Suivi Temporel des Oiseaux Communs par
Echantillonages Ponctuels Simples (STOC-EPS) mené par le Centre de Recherches par
le Baguage des Populations d'Oiseaux (C.R.B.P.O.) indiquent une forte diminution
des effectifs de Moineau friquet depuis 1989 (-33%). Cependant ce déclin alarmant
semble s'effacer pour laisser apparaître une relative stabilité des populations
depuis 2001. Ces évolutions négatives renforcent l'inscription du friquet à l'article 1 de l'arrêté
du 17 avril 1981 qui lui confère une protection totale en France. Cause du déclinLes causes du déclin observé chez le Moineau friquet sont encore mal connues. Cependant
plusieurs hypothèses peuvent être émisent :
Que faire ?Evidemment, la mise en place de politiques agricoles moins intensives favorisant
le développement des "mauvaises herbes" et des insectes, sources principales
d'alimentation de notre moineau, lui offrirait un habitat plus accueillant. Pour en savoir plus :LE MARECHAL P., LESAFFRE G. (2000). Les Oiseaux d'Île-de-France. L'avifaune de Paris et de sa région. Delachaux et Niestlé. Paris. 343 p. GEROUDET P. (1980). Les Passereaux III : des pouillots aux moineaux. Delachaux et Niestlé. Paris. Neuchâtel. 287 p. LIVORY A. (1985). Essai sur les noms français des oiseaux d'Europe et sur leur étymologie. Groupe Ornithologique Normand, Université de Caen. 330 p. YEATMAN-BERTHELOT D., JARRY G. (1995). Nouvel Atlas des Oiseaux nicheurs de France 1985-1989. Société Ornithologique de France. Paris. 774 p.
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