L'espèce du moisLa Sittelle torchepotLa Sittelle torchepot, sitta europaea. Famille des Sittidés La Sittelle torchepot est la seule représentante de la famille des sittidés en France métropolitaine. (Mentionné pour la première fois à Paris en 1946 au Jardin des Plantes). ![]() Photo © L. Didion / Corif Sittelle vient du grec sitte, sorte de pie ou de pic vert pour Aristote. Le nom Torchepot provenant de deux mots: "torchis" et "pot". Le premier lui vient de son activité de "maçonnerie", en effet la sittelle utilise son bec comme une truelle pour rétrécir à sa mesure l'entrée de la cavité d'arbre ( naturelle ou creusée par un pic) ou de mur où elle fait son nid, en fabricant un torchis avec sa salive et de la boue. "Pot" vient du fait que les nichoirs était des "pots à oiseaux". Son nom varie en fonction des pays, elle devient maçon des arbres en néerlandais (Boomklever), pic maçon en italien (Picchio muratore), grimpeur bleu en espagnol (Trepador azul) et l'"éclateur" de noix en anglais (Nutnatch). DescriptionLa Sittelle mesure 21 à 14,5 cm de long et 26-27 cm envergure pour un poids de 19 à 24g. Age maximum: 9ans. La Sittelle est un oiseau bruyant, remuant et vivace, ne restant jamais en place. Elle semble être dans une activité perpétuelle. C'est un oiseau trapu presque sans cou avec une queue très courte et carrée. Elle possède un bec puissant droit et pointu. Cette "maçonne" est aussi reconnaissable par le trait noir partant du bec passant par les yeux et se prolongeant jusque la nuque. Elle a le manteau gris-bleu, les joues blanche et les flancs brun-roux. Le dimorphisme sexuel est très peu prononcé mais le mâle peut être reconnu aux couleurs plus foncées et plus vives sur les flancs et le ventre et la raie plus large aux cotés de la tête. Souvent confondue avec les pics et les grimpereaux, la Sittelle se distingue par ses exceptionnelles capacités d'acrobate. Contrairement à ceux-ci, elle n'est pas obligée de s'appuyer sur sa queue. Elle peut en effet descendre les tronc d'arbres la tête en bas grâce à ses pâtes puissantes dont le tarse est court, les doigts robustes et les griffes puissantes. On la voit donc fréquemment parcourir les arbres dans tous les sens à la recherche de nourriture. HEINROTH fait remarquer que la Sittelle se déplace contre les troncs légèrement en oblique par un déplacement latéral. ![]() Photo © G. Nocle / Corif C'est un oiseau sédentaire, présent tout au long de l'année, que l'on peut observer dans les forêts, bois en vergers ainsi que dans les parcs urbains où subsistent de vieux arbres à l'écorce rugueuse et crevassée lui permettant d'avoir de bonnes prises. Pour GEROUDET, les Sittelles ne quittent leur territoire que sous la contrainte, les adultes ne s'écartant guère à plus d'un kilomètre du lieu où ils ont niché. Les jeunes s'établissent généralement dans un rayon de 10 km du lieu de naissance. Chants et crisLa Sittelle torchepot possède un répertoire de chants et de cris très varié. Son chant retentit dans les forêt de feuillus au printemps. Certains l'appelle "l'oiseau du referendum" car son chant; "oui-oui-oui, oui-oui-oui" est répété avec vigueur (ou conviction).
Parfois, elle lance un "puiii" plaintif et prolongé le plus souvent par temps de pluie.
En période nuptiale, le mâle s'exhibe sur une branche pour chanter, le bec pointant vers le ciel afin de faire ressortir sa gorge blanche. Son cri le plus fréquent, saccadé et répétitif peut faire penser à un message en morse. AlimentationLa Sittelle torchepot se nourrit d'insectes et d'araignées qu'elle trouve dans l'écorce des arbres. En hiver, elle se nourrit aussi de graines. La sittelle fréquente les mangeoires en hiver, les mésanges décampent à son arrivée. On peut alors la voir saisir une graine dans son bec et repartir aussi vite qu'elle était venue.
ReproductionIncubation: 14 à 15 jours
Une vidéo à voir au lien
Situation en France et évolutionAu moins un million de couples nicheurs en France.
-51% depuis 1989, déclin Une espèce en déclin à long terme, mais dont la tendance s’est inversée récemment pour devenir plus conforme à ce que l’on observe au niveau européen. Notons que ce déclin est similaire à celui des mésanges spécialistes écologique-ment proches. On note donc une amélioration récente depuis les années 2000, qui semble se prolonger.
Source : Vigie-Nature ![]() Photo © JF. Magne / Corif Bibliographie
LE MARECHAL, P. & LESAFFRE, G. (2000) - Les Oiseaux d'Ile-de-France. L'avifaune de Paris et de sa région. Delachaux et Niestlé. Paris. 343 p.
Sites Internet
http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/spip.php?page=stoc_web&id_article=143
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