L'espèce du moisLa Bécassine sourdeLa plus petite des bécassinesLa Bécassine sourde, Lymnocryptes minimus. Famille des Scolopacidae. Un drôle de nom pour un drôle d'oiseauDans le marais, Lymnocryptes minimus passe inaperçue. La plus petite des bécassines est particulièrement discrète. Dissimulée au sol, elle reste tapit dans la végétation du marais pour n'en sourdre qu'au dernier moment, comme si elle n'avait rien entendu venir. C'est ce caractère qui explique le qualificatif « sourde ». Lymnocryptes vient du grec limnè (limon, marais) et de kryptos (caché, crypté). Minimus vient du latin et signifie, très petite. ![]() Photo © S. Gallen / Corif IdentificationLa Bécassine sourde est difficile à observer, en partie parce qu'elle n'est pas très courante (migratrice et hivernante très rare en Ile-de-France), parfois solitaire, mais surtout parce qu'elle sait tellement bien se camoufler qu'elle passe vraisemblablement souvent inaperçue. Quand elle se fait surprendre, on peut l'apercevoir rapidement lors d'un court vol. Elle peut alors lancer un sifflement rêche : " zet " ou " yètch ". Pendant ce court moment d'observation, il faut pouvoir estimer sa taille et juger sa silhouette. ![]() Photo © Wikipedia.org/M. Marek-Szczepanek La Bécassine sourde est plus petite que la Bécassine des marais. Les guides de références mentionnent qu'elle est
2/3 plus petite. Au sol, l'identification sera plus aisée. On l'a repère souvent à sa manière typique de chercher
sa nourriture, sondant mécaniquement la vase avec son bec, façon « machine à coudre », ou se déplaçant
en secouant souplement tout le corps de bas en haut. La longueur du bec représente environ 1,5 fois la longueur de la tête. Contrairement à la Bécassine des marais, la calotte est dessinée d'une seule large bande brune sombre (pas de raie médiane pâle). Un fin trait noir partage le large sourcil jaune pâle. De profil, deux longues rayures or bien visibles sont dessinées sur le manteau roux et noir aux reflets métalliques verdâtres. La poitrine et les flancs sont fortement rayées (et non barrés comme chez la Bécassine des marais). Les pattes peuvent sembler jaunâtres, verdâtres plus ou moins grises. ![]() Photo © Wikipedia.org Pour comparaison, la Bécassine des marais : bec long et fin ; raie médiane jaune pâle sur la calotte ; flancs barrés ![]() Becassine des marais HabitatLa Bécassine sourde se reproduit sur les tourbières et les marais herbeux de Scandinavie,
de Finlande, mais aussi dans le nord de la Russie et dans la toundra marécageuse en Sibérie. ![]() Photo © O. Laporte / Corif ComportementEn parade, la Bécassine sourde effectue un vol nuptial au-dessus du marais, pendant
lequel elle lance un chant particulier rappelant le galop d'un cheval. Elle se reproduit
dans le nord de l'Europe jusqu'à 70° de latitude nord de mai à début septembre, après quoi
(entre août et septembre) les adultes subissent une mue qui les oblige à rester à proximité de
l'aire de nidification. MenacesL'espèce est menacée par la perte et la dégradation des habitats humides menace l'espèce. Elle souffre également d'empoisonnement au plomb suite à l'ingestion de plombs sur les zones humides polluées. Bibliographie et sites internetBirdLife International (2012). Fiche : Lymnocryptes minimus. http://www.birdlife.org SVENSSON L., MULLARNEY K. et ZETTERSTRÖM D.- Le guide ornitho- Delachaux et Niestlé, Paris, 2010. CABARD P. et CHAUVET B.- L'étymologie des noms d'oiseaux.- Belin, Paris, 2003. LE MARECHAL P. et LESAFFRE G.- Les oiseaux d'Ile-de-France.- Delachaux et Niestlé, Paris, 2000. forêts en Aulnoye : http://www.foretsenaulnoye.fr/
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