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L'espèce du mois

Identification des mouettes et goélands adultes

Malgré des noms français différents, mouettes et goélands partagent un bagage héréditaire commun qui les rassemble dans une même famille : les laridés.

Mouettes et goélands sont des oiseaux de taille moyenne à grande, aux ailes longues et larges. En vol, ils se déplacent à longs coups d’ailes réguliers, puis planent avec souplesse.

Abondant sur nos côtes, mouettes et goélands rentrent en grand nombre l’hiver à l’intérieur des terres. La vallée de la Seine, au moment de la dispersion post-juvénile, est une voie de pénétration importante en Ile-de-France où l’hivernage - pour certaines espèces - est régulier.

Une des meilleures périodes pour se familiariser avec ces oiseaux est le milieu de l’hiver.

Avant de chercher à identifier l’espèce, il est important de déterminer si l’oiseau observé est adulte ou immature. L’identification des adultes sur le terrain va être facilitée par un certain nombre de caractères.

La plupart des adultes ont le dos et les ailes de couleur grise, noire ou blanche. Lorsque les oiseaux sont posés, la pointe des ailes foncée dépasse la queue blanche. Les motifs blancs sur fond noir de la pointe des ailes sont déterminants.

Les becs sont puissants et plus ou moins crochus (culmen crochu et incurvation de la mandibule inférieure à la pointe du bec). Les gonys (arête de la mandibule inférieure) sont plus ou moins proéminents (cf. figure 1). Les pattes sont palmées. La couleur des pattes et du bec est caractéristique.

J.-J.Boujot © Corif

Figure 1
G. argenté adulte nuptial (ad. nupt.)
Notez l’œil pâle, le cercle orbitaire jaune et le gonys à angle marqué
Photo © J.-J. Boujot / Corif

Trois catégories de taille peuvent être distinguées

La taille est un élément important pour distinguer les goélands (du genre Larus) des autres espèces communément appelées « mouettes ».

  • Les « plus petites » espèces, avec notamment en région parisienne la Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) L 35-39, nicheuse commune, migratrice et hivernante très commune ; la Mouette mélanocéphale (Ichthyaetus mélanocephalus) L 37-40, nicheuse et migratrice peu commune, hivernante très rare ; la Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus) L 24-28, migratrice rare et hivernante occasionnelle ; la Mouette tridactyle (Rissa tridactyla) L37-42, migratrice et hivernante très rare.
F Ducordeau

Figure 2
M. rieuse ad. nupt.
Grand « triangle » blanc sur le bord antérieur de l’aile
Photo © F. Ducordeau / Corif

F Ducordeau

Figure 3
M. mélanocéphale ad. nupt.
Photo © F. Ducordeau / Corif

O Laporte

Figure 4
M. pygmée ad. nupt.
Photo © O. Laporte / Corif

J. Hénon

Figure 5
M. tridactyle adulte internuptial (ad. intern).
Photo © J. Hénon / Corif

  • Les espèces de taille intermédiaire avec notamment en région parisienne le Goéland cendré (Larus canus) L 40-46, nicheur très rare, migrateur et hivernant rare.
L. Didion

Figure 6
G. cendré ad. nupt.
Photo © L. Didion / Corif

  • Les grands laridés à « tête blanche » avec notamment en région parisienne le Goéland argenté (Larus argentatus) L 54-60, nicheur rare, migrateur et hivernant commun ; le Goéland leucophée (Larus michahellis) L 52-58, nicheur très rare, migrateur et hivernant peu commun ; le Goéland pontique (Larus cachinnans) L 55-60, migrateur et hivernant très rare ; le Goéland brun (Larus fuscus) L 48-56, nicheur très rare, migrateur et hivernant peu commun ; le Goéland marin (Larus marinus) L 61-74, migrateur et hivernant très rare.

L’identification des jeunes est plus difficile

Les jeunes sont souvent tachetés de brun-gris plus ou moins foncé et certaines espèces revêtent un plumage d’adulte seulement au cours de leur quatrième année. C’est le cas des grands goélands à tête blanche. Les petites espèces sont moins variables et atteignent leur maturité dans leur deuxième année (ex. Mouette rieuse) ou troisième année (ex. Goéland cendré).

Avant de chercher à identifier l’espèce, il est capital de déterminer son âge car certains caractères du plumage ne sont valables que pour une certaine classe d’âge.

L’identification des jeunes nécessite une bonne maitrise du processus de mue et fera l’objet d’un autre article.

Les mouettes

Les mouettes adultes en plumage nuptial ont la tête foncée. La Mouette tridactyle fait exception à la règle (cf. figure 15), mais en Ile-de-France les observations printanières en migration sont exceptionnelles.

Les adultes en plumage internuptial ont des « oreillettes » sombres. La queue est blanche chez les adultes quelle que soit la saison.

Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus)

Au repos, la pointe noire des ailes, avec de petits points blancs, est particulièrement visible (cf. figures 7 & 8).

Le bec de la mouette rieuse est long et fin. Il est rouge sombre chez l’adulte nuptial et orangé à pointe sombre en hiver (cf. figures 9 & 10).

En vol, l’aile semble effilée. Ce caractère est amplifié par un grand « triangle » blanc typique sur le bord antérieur de l’aile et visible de très loin (cf. figure 2). Celui-ci s’étend du poignet (son sommet) à la pointe de l’aile (sa base, bordée par la pointe des primaires noires).

En plumage nuptial (dès mars) elle arbore un capuchon brun-chocolat qui laisse la nuque blanche (cf. figure 10). De ce capuchon, il ne reste qu’une nette tache parotique noire en hiver précédée d’une « coulure » sombre ressemblant à la trace qu’aurait laissée une goutte sur son passage (cf. figure 9).

JF. Magne

Figure 7
M. rieuse ad. intern.
Photo © JF. Magne / Corif

L. Epelboin

Figure 8
M. rieuse ad. nupt.
Pointe de l’aile noire avec petits taches blanches
Photo © L. Epelboin / Corif

J.-J. Boujot

Figure 9
M. rieuse ad. intern.
Tache parotique et bec orangé à pointe sombre
Photo © J.-J. Boujot / Corif

J. Coatmeur

Figure 10
M. rieuse ad. nupt.
Capuchon brun-chocolat, bec rouge sombre
cercle oculaire interrompu blanc,
Photo © J. Coatmeur / Corif

Mouette mélanocéphale (Ichthyaetus mélanocephalus)

Les rémiges primaires (RP) blanches dessus et dessous, la distinguent facilement de la Mouette rieuse (cf. figures 11 & 12).

Le bec est épais et rouge vif cerclé de noir.

Elle semble trapue en vol et les ailes semblent moins pointues que chez la Mouette rieuse, notamment du fait de l’absence du « triangle » blanc sur les primaires (cf. figure 12).

En plumage nuptial le capuchon est noir (brun-chocolat chez la Mouette rieuse) et l’œil est bien marqué par deux croissants blancs (cf. figure 11).

En hiver, la tête blanche est marquée derrière l’œil (couvertures auriculaires) d’un léger châle gris-noir (cf. figure 12).

J.-J. Boujot

Figure 11
M. mélanocéphale ad. nupt.
Capuchon noir, cercle oculaire blanc interrompu
Photo © J.-J. Boujot / Corif

Y. Dubois

Figure 12
M. mélanocéphale ad. intern.
Dessus pâle, dessous blanc
Photo © Y. Dubois / Corif

Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus)

C’est une petite mouette (environ 2/3 d’une Mouette rieuse) aux ailes gris pâle dessus et noirâtre dessous, caractère typique (cf. figures 13 & 14).

Son petit bec pointu (rappelant celui d’un passereau insectivore) est brun-rouge paraissant noir de loin.

En vol, ses battements d’ailes rapides font alterner le gris et le noir, produisant un effet de « scintillement » ou « stroboscopique » visible de loin. Les ailes sont bordées d’un liseré blanc plus large sur le bord de fuite et la pointe de l’aile. Cela donne l’impression d’une aile arrondie à pointe blanche (cf. figures 4 & 14).

En plumage internuptial, la mouette pygmée a une nette tache parotique noire en forme de croissant et sa calotte reste marquée de sombre (cf. figure 13).

Y. Dubois

Figure 13
M. pygmée ad. intern.
Photo © Y. Dubois / Corif

Y. Dubois

Figure 14
M. pygmée ad. intern.
s’apprêtant à capturer un insecte
Photo © Y. Dubois / Corif

Mouette tridactyle (Rissa tridactyla

A peine plus grande que les mouettes rieuses et mélanocéphales, elle s’en distingue en vol par le dessus semblant tricolore (manteau et bras gris foncé, s’éclaircissant en gris pâle après le poignet, et bout des ailes noir). Cette pointe des ailes entièrement noire (comme trempée dans de l’encre de Chine) la distingue du Goéland cendré qui arbore un large miroir blanc dans cette pointe d’aile noire (cf. figures 15 & 18).

Posée, elle semble à peine plus petite qu’un Goéland cendré, mais ses pattes sombres sont plus courtes.

En période hivernale, la nuque est teintée de gris et une large virgule gris-noir apparaît derrière l’œil (cf. figures 5 & 16).

J. Coatmeur

Figure 15
Mouette tridactyle ad. nupt.
Pointe des ailes entièrement noire
Photo © J. Coatmeur / Corif

O. Laporte

Figure 16
M. tridactile ad. intern.
Photo © O. Laporte / Corif

Goéland de nom, mais tête ronde de mouette

Le Goéland cendré (Larus canus)

Laridé de taille intermédiaire entre les mouettes et les grands goélands « à tête blanche », le Goéland cendré est légèrement plus grand que les mouettes rieuses et mélanocéphales, et largement plus petit que le commun Goéland argenté « d’Europe occidentale » (Laru argentatus argenteus).

L’adulte en plumage nuptial a la tête toute blanche et un petit bec jaunâtre (cf. figures 6 & 17). Posé, il peut sembler alors proche de la Mouette tridactyle, mais les pattes verdâtres sont plus claires et plus longues. Il s’en distingue aussi par des primaires avec plus de noir et un grand miroir blanc à leurs pointes.

Comme chez le Goéland argenté, le dos et le dessus des ailes sont gris cendré, mais il s’en distingue par le large et long croissant blanc sur les tertiaires associé au grand miroir blanc à la pointe des longues primaires noires (association caractéristique de l’espèce).

On retrouve ce grand miroir blanc à l’extrémité des ailes en vol, y compris en plumage internuptial (cf. figures 18 & 20).

La tête du Goéland cendré est striée de gris en plumage internuptial comme chez les goélands argentés et bruns. Cependant, aucune confusion n’est possible : le Goéland cendré a une tête « ronde » de mouette avec un petit bec verdâtre à cercle noir en hiver, jamais marqué de tache rouge comme chez les goélands argentés et bruns. Enfin, son œil rond et noir le distingue aussi des grands goélands « à tête blanche » (cf. figure 19).

J. Coatmeur

Figure 17
G. cendré ad. nupt.
Photo © J. Coatmeur / Corif

Figure 18
G. cendré, grand miroir
dans les primaires en vol

O. Laporte

Figure 19
G. cendré ad. intern.
Photo © O. Laporte / Corif

O. Laporte

Figure 20
G. cendré ad. nupt.
Photo © O. Laporte / Corif

Les grands goélands à « tête blanche »

Tous du genre Larus, les grands goélands à « tête blanche » visibles dans la région, ne sont pas toujours évidents à identifier. Espèces clinales (série de populations apparentées et très proches), il n’y a que les individus qui présentent des caractères typiques qui peuvent être identifiés. Enfin, dans une même espèce, des individus peuvent présenter des différences importantes et il existe aussi un dimorphisme de taille, si bien que certains mâles peuvent paraître très grands.

Chez les adultes, le dos et le dessus des ailes vont du gris clair argenté au noir et la queue est entièrement blanche. Ainsi, on peut distinguer les goélands au manteau clair (G. argenté, pontique, leucophée) des goélands au manteau foncé (G. brun, marin). Vus de dessous, les goélands au manteau foncé ont le noir de la pointe des ailes qui se prolonge dans les rémiges secondaires (RS). Ce n’est pas le cas chez les goélands au manteau clair.

Le bec plus ou moins épais est jaune et présente une tache rouge sur la mandibule inférieure.

Les adultes en plumage nuptial ont la tête toute blanche. En plumage internuptial la tête est plus ou mois striée de gris chez les Goélands argentés, bruns et leucophées (et le Goéland cendré). Ce n’est pas le cas chez le Goéland pontique et chez le Goéland marin.

Goéland argenté (Larus argentatus)

Le manteau gris clair cendré, les grands yeux clairs à cercle orbitaire jaune ou jaunâtre, et les grosses taches blanches sur rémiges primaires suffisent pour l’identifier. Attention, la couleur des pattes varie du rose chair au rose marqué, mais il existe des individus aux pattes jaunâtres (dits de forme « Omissus »). La tête est plus ou moins marquée de gris en hiver. Le bec est fort (cf. figures 1, 21 & 22).

Il existe deux populations, Larus argentatus argentatus (régulièrement présente en très petit nombre en hiver en Ile-de-France) et Larus argentatus argenteus (nicheuse rare et hivernante commune). La distinction des sous-espèces n’est pas évidente. L. a. argenteus est un peu plus petit que L. a. argentatus. Chez argenteus, le dos gris argenté est plus pâle que chez argentatus. Le noir au bout de l’aile est plus étendu chez argenteus. Enfin, alors que la rémige primaire externe est juste marquée d’un miroir blanc chez argenteus (cf. figures 23 & 24), elle est entièrement blanche à la pointe chez argentatus (formant un miroir blanc triangulaire à la pointe de l’aile en vol).

L. Epelboin

Figure 21
G. argenté ad. nupt.
Manteau gris clair, œil pâle
Photo © L. Epelboin / Corif

JF. Magne

Figure 22
G. argenté ad. intern.
Grosses taches blanches à la pointes des RP noires
Photo © JF. Magne / Corif

L. Didion

Figure 23
G. argenté ad. nupt. (type argentatus)
RP 10 entièrement blanche à la pointe
Photo © L. Didion / Corif

P. Richard

Figure 24
G. argenté ad. nupt. (type argenteus)
Miroir blanc et pointe noire sur la RP 10
Photo © P. Richard / Corif

Goéland leucophée (Larus michahellis)

Proche du Goéland argenté, il s’en distingue par un manteau gris un peu plus foncé, des taches blanches plus petites à la pointe des rémiges primaires, des pattes jaunes un peu plus longues, un bec un peu plus fort (extrémité plus courbée et gonys plus saillant), et enfin un cercle orbitaire rouge comme chez le Goéland brun (cf. figures 25 & 26).

En vol, le noir au bout de l’aile est étendu et les rémiges primaires présentent de petites taches terminales blanches et un miroir étroit parfois limité à la RP 10. En comparaison avec le Goéland argenté, la pointe de l’aile présente moins de blanc (cf. figure 27). Une large bande subterminale noire et la pointe blanche de la RP 5 sont bien visibles (cf. figure 28).

J. Coatmeur

Figure 25
G. leucophée ad. nupt.
Photo © J. Coatmeur / Corif

O. Laporte

Figure 26
G. leucophée ad. intern.
Photo © O. Laporte / Corif

P. Richard

Figure 27
G. leucophée ad. nupt.
Beaucoup de noir et peu de blanc à la pointe de l’aile,
contraste net car gris plus pâle que G. brun graellsii
Photo © P. Richard / Corif

P. Richard

Figure 28
G. leucophée,
Miroir étroit et bande subterminale sur RP10,
tache visible sur RP5 et bande subterminale noire

Goéland pontique (Larus cachinnans)

Difficile à distinguer des Goélands leucophées, argentés et bruns, il présente cependant une posture plus redressée et la poitrine bombée, presque « au garde à vous ». Avec ses ailes plus longues que les Goélands leucophées et argentés, l’arrière du corps parait fuyant comme chez le Goéland brun.

La tête semble petite et le front est fuyant presque dans le prolongement du bec long sans incurvation. L’œil est petit et sombre (cf. figure 29).

Les pattes et le bec sont jaunâtres en été. En hiver, les pattes deviennent rose chair et on peut distinguer quatre couleurs sur le bec : verdâtre, rouge, noir et blanc-jaunie au bout.

En hiver, sa tête blanche sans strie permet de le repérer.

Comme le Goéland argenté, il présente de grosses taches blanches terminales régulières sur les rémiges primaires, mais le noir à la pointe de l’aile est peu étendu. Il présente une large bande subterminale noire et une pointe blanche à la RP 5, comme le Goéland leucophée.

O. Laporte

Figure 29
G. pontique immature
Petit œil noir
Photo © O. Laporte / Corif

T. Riabi

Figure 30
G. pontique sub adulte
Photo © T. Riabi / Corif

Goéland brun (Larus fuscus)

Ce goéland a un manteau gris sombre, mais il existe malgré tout un contraste visible entre la pointe noire des ailes et le manteau foncé.

Au sol, il est plus élancé et moins robuste que le Goéland argenté. Les rémiges primaires sont terminées de petites taches blanches. Attention à l’usure du plumage en fin d’été : les parties blanches, dépourvues en mélanines, s’usent plus vite et les pointes blanches peuvent disparaitre presque complètement.

Le bec est relativement fin, l’incurvation peu marquée et le gonys peu proéminent. Bec et pattes sont jaune vif en été et ternissent en hiver. Le cercle orbitaire est rouge orangé (cf. figures 31 & 32).

En vol, les ailes du Goéland brun sont étroites, pointues et semblent proportionnellement plus longues que celles du Goéland marin (cf. figure 34).

Les deux populations observées régulièrement en Ile-de-France appartiennent à Larus f. graellsii et Larus f. intermedius. Attention cependant à l’espèce nominale Larus f. fuscus dit Goéland brun « de la Baltique » au manteau noir et peu ou pas de contraste avec la pointe des ailes (cf. figure 33). Comme son nom l’indique, intermedius est de couleur intermédiaire entre graellsii et l’espèce nominale fuscus.

L. Bourgeais

Figure 31
G. brun ad. nupt.
Les pointes blanches des RP sont à peine visibles
Photo © L. Bourgeais / Corif

JF. Magne

Figure 32
G. brun ad. en plumage usé à l’automne
Les pointes blanches des RP sont à peine visibles
Photo © JF. Magne / Corif

J. Coatmeur

Figure 33
G. brun « de la Baltique » (Larus f. fuscus) ad. nupt.
Peu ou pas de contraste entre le bras et la pointe de l’aile
Photo © J. Coatmeur / Corif

J.-J. Boujot

Figure 34
G. brun ad. nupt.
Le sombre des RP se prolonge dans les RS,
ailes fines (paraissant longues) et pointues
Photo © J.-J. Boujot / Corif

Goéland marin (Larus marinus)

C’est le plus gros goéland et certains individus dépassent 1,50 m d’envergure. Il n’y a pas ou peu de contraste entre son manteau presque noir et les RP noires (cf. figures 35, 36 & 37). Attention cependant au Goéland brun « de la Baltique » (Larus f. fuscus) où les couleurs du manteau sont presque similaires (cf. figure 33). Pour les différencier, on se réfèrera alors à la taille imposante, au bec très fort et aux pattes rose chair du Goéland marin (cf. figures 36 & 38).

Les taches terminales blanches des rémiges primaires sont grandes (cf. figure 35).

En vol, les ailes sont larges. La pointe de l’aile est marquée d’une grande tache blanche caractéristique (très peu de blanc chez le Goéland brun « de la Baltique ») et le bout des ailes est plus arrondi que chez les goélands bruns graellsii et intermedius (cf. figure 37).

O. Laporte

Figure 35
G. marin ad. nupt.
Grandes pointes blanches des RP
Photo © O. Laporte / Corif

L. Bourgeais

Figure 36
G. marin ad. en plumage usé
Pointes blanches des RP usées, pattes roses pâles
Photo © L. Bourgeais / Corif

J.-J. Boujot

Figure 37
G. marin ad. nupt.
Ailes larges, moins pointues que G. brun,
beaucoup de blanc à la pointe de l’aile (RP10 et 9)
Photo © J.-J. Boujot / Corif

L. Bourgeais

Figure 38
G. marin ad. nupt.
Bec très fort, gonys très proéminents,
œil gris-jaunâtre et cercle orbitaire rouge orangé
Photo © L. Bourgeais / Corif

Bibliographie, internet

Lars Svensson, Peter J. Grant, Killian Mullarney, Dan Zetterström (2011). Le guide ornitho. Delachaux et Niestlé, Paris. 446 p.

Pierre Le Maréchal, David Laloi, Guilhem Lesaffre (2013). Les Oiseaux d'Ile-de-France. Nidification, migration, hivernage. Corif - Delachaux et Niestlé, Paris. 512 p.

A Harris, L Tucker, Keith Vinicombe (1992). Identifier les oiseaux. Comment éviter les confusions. Delachaux et Niestlé, Paris. 224 p.

Dominic Couzens, David Nurney (2013). Identifier les oiseaux. Eviter les pièges d'identification les plus complexes. Delachaux et Niestlé, Paris. 270 p.

Stéphane Aubry, Manuel Schweizer (2008). Le Goéland pontique Larus cachinnans en images. Statut et détermination en Suisse. Nos Oiseaux 55 : 211-225.

MOSIMANN-KAMPE P. (2008). Comment différencier les Goélands pontiques des Goélands leucophées. Vogelwarte.ch - Feuille d'information ornithologique : 1-4.

Fanny Ellis, Philippe Deflorenne. Identification des grands goélands adultes de l’ESEM. http://www.attiredailes.be/pdf/ornitho/ornitho_goelands.pdf