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Enquête Moineaux domestiques à Paris

Les préconisations

Pour éviter que l'évolution qui a marqué les XIe et XVe arrondissements ne touche aussi les quartiers où le moineau est encore bien présent, des mesures de protection doivent être prises. Ce sont des protections de la nature en ville. Nous en proposons ici aux particuliers et aux collectivités. Au niveau parisien, certaines d'entre elles sont déjà appliquées. Il faut continuer, voire intensifier.

Planter des arbres, arbustes et plantes à graines

Comme les Moineaux domestiques aiment vivre en groupe, ils doivent trouver des lieux où se réunir, dormir (arbres, arbustes) et se nourrir (plantes sauvages). Il est ainsi possible de planter des haies de bouleaux, sureaux, chèvrefeuilles, troènes, houx et rosiers.

Pour aider cette espèce granivore à trouver, surtout en hiver, des graines qui assurent son alimentation, on peut planter des céréales sauvages (graminées) ou cultivées, ou des plantes comme le mouron, le séneçon, le plantain... Le moineau aime également les fruits de l'aubépine, du sureau et de l'ampélopsis. Cette dernière, comme le lierre, lui offre le gîte et le couvert.

La conservation de parcelles en friches permet au Moineau domestique de se nourrir et d’accueillir de nombreuses autres espèces de passereaux.

Bannir l'usage des pesticides

Il a été mis en avant par la RSPB (Royal Society of Protection of Birds) que les jeunes Moineaux domestiques qui n'étaient pas nourris avec suffisamment d'insectes ne survivaient pas. Les Moineaux domestiques consomment des chenilles, des criquets, des sauterelles, des tipules et des araignées.

Installer des nichoirs

Souvent en raison de rénovations de l'habitat ancien, le Moineau domestique trouve peu de cavités en ville pour nicher. Il est possible d'installer des nichoirs dans les parcs, squares et jardins de la ville. Les arbres possédant une cavité doivent impérativement être sauvegardés. D'autant plus que ces cavités accueillent de nombreuses espèces : Mésange bleue, Mésange charbonnière, Etourneau sansonnet, Chouette hulotte.

Les toits des immeubles récents sont souvent plats ou couverts de revêtements lisses. Ainsi, aux Pays-Bas, depuis 10 ans, à la suite du déclin du Moineau domestique, on installe des "Pots à Moineaux" en terre cuite. Et, sur toutes les constructions nouvelles, les architectes doivent installer ces tuiles spéciales pour oiseaux cavernicoles. Cette politique pourrait être adoptée en France, et permettre ainsi d'intégrer la vie sauvage dans l'amélioration de la qualité environnementale des bâtiments.

Chacun d'entre nous peut également, s'il le souhaite, installer un nichoir en bois. Celui-ci doit mesurer 27 cm de haut, sur 15 cm par 15 cm, avec un trou d'envol qui doit mesurer 4,5 cm de diamètre.

Intégrer la biodiversité dans le bâti

Au-delà des nichoirs, il faut créer une architecture qui puisse accueillir les moineaux, et la biodiversité en général. Il faut donc bannir les parois lisses et, au contraire, créer sur les façades des creux, des cavités, des fentes, des aspérités qui seront autant de lieux d'accueil pour les oiseaux, les chauve-souris, les insectes, la végétation.

Rénover sans détruire l'habitat des espèces du bâti

Les travaux de rénovation et d'isolation sont évidemmment indispensables. Mais ils doivent intégrer l'idée que les bâtiment sont l'habitat naturel d'un certain nombre d'oiseaux et d'autres animaux : moineaux, martinets, hirondelles, étourneaux, mésanges, rougequeues noirs, faucons crécerelles, chauves-souris, petits mammifères, insectes... Les bâtiments sont aussi l'habitat naturel de toute une végétation que l'on trouve habituellement sur les falaises, par exemple.

Il faut donc que les travaux ne détruisent pas les cavités dans lesquelles nichent les oiseaux ni les creux et les aspérités dans lesquelles la végétation spontanée vient s'installer.

Il faut même, vu l'état des populations d'oiseaux par exemple (faut-il rappeler que celle du moineau s'établit depuis 2017 à environ le quart de ce qu'elle était en 2003 ?), créer davantage d'opportunités pour la nature de s'installer sur les bâtiments.

Enfin, il faut absolument éviter les travaux pendant la période de nidification, et donc étudier les plannings en conséquence. Il convient malheureusement rappeler que la destruction d'habitat d'espèces protégées (toutes les espèces d'oiseaux sont protégées sauf les espèces chassables et les "nuisibles") est interdite par les articles L.411 et suivants du Code de l'environnement.

 

Plus d'infos

Vous pouvez télécharger le dossier de presse en cliquant ici.
Pour toute information complémentaire, des contacts sont indiqués à la fin du dossier de presse.
Vous pouvez contacter la LPO-IDF par téléphone au 01 48 60 13 00
ou en envoyant un mail à ile-de-france@lpo.fr.